Jardin poétique et philosophique
Prenant comme support, prétexte et symbolique, l’an 2000 et les 9 villes européennes de la culture : Reykjavik (poème de Halldor Kiljan laxness), Bergen (poème de Olan Hauge), Helsinki (poème de Samuli Paronen), Bruxelles (poème de Jean-Pierre Verheggen), Prague (poème de Jaroslav Seifert), Cracovie (poème de Jan Twardowski), Bologne (poème de Gregorio Scalise), Avignon (poème de Frédéric Mistral), Saint-Jacques-de-Compostelle (poème de Celsio Emilio Ferreiro), 81 pierres plantées, dont 9, au centre du jardin, portent les noms de ces mêmes villes, gravés.
Sur chacune d’elle est inscrite la phrase d’un poète de chaque cité, dans sa langue maternelle et sa traduction française.
Sur les pierres restantes sont à nouveau gravés et inaugurés tous les 21 juin, d’autres poèmes issus de villes de tous les continents afin de faire de cette œuvre un réel partage et une réelle ouverture aux autres et au monde.
De nouvelles villes ont fait chanter leur poète : Peter Horst Neumann (Nüremberg), Park-Jin et An-Seong (Corée du Sud), Maurice Chappaz (Martigny), Heinrich-Nus (Schaffhausen en Suisse), Jean-Pierre Fanue (Liège en Belgique), Rolf Jaculsen (Oslo en Norvège), Emily Bronte (Haworth aux Royaume-Uni), Ninomiya Sontoko (ville de Tochigi-ken au Japon), Liu-Xu-Gang (ville de Wuhan en Chine), Fodé Souleymane Kanté (ville de Dio Gare au Mali), Anise Kultz (ville de Luxembourg).
Il s’agit de tisser un verger de sagesse bruissant d’échos multiples à la dimension de la civilisation du XXIème siècle. Le jardin des 9 Damoiselles incite au dialogue pluriel entre les générations et entre les personnes d’origines sociales et culturelles diverses rassemblées autour de ce puits de sens.
Jardin hermétique et alchimique
Jeu des Neuf oies
« Neuf oies d’âmes oies ailes dans la prairie des runes
Le jardin des 9 Damoiselles est une sorte de grande meule de l’univers qui regarde à la fois en arrière et en avant. Il symbolise l’analogie universelle, qui régit en sens inverse les états multiples de l’être.
Jeu de l’oie aux 81 pierres ; jeu des neuf oies neuf oies d’âmes oies ailes dans la prairie des runes … labyrinthe initiatique et divinatoire par lequel sont restituées les cultures traditionnelles dans leur lieu premier, la nature, renouant avec sa fonction civilisatrice de connaissance, d’alliance et de partage, éclairé par une dimension imaginaire d’utopie et d’enchantement.
Jardin poétique, philosophique et alchimique mettant en œuvre une règle d’or de l’architecture nouvelle suivant les principes du tantrisme, du taoïsme, du pythagorisme et de la Cabale, servant à la réalisation des lois de l’harmonie universelle et contribuant à l’accomplissement du grand œuvre.
Jardin reflétant l’univers animé et intelligent en 81 divisions de la nature en causes actives ou passives et en principe de lumière et ténèbres.
Phénix ou nouvel almanach des 9 muses aux 24 ailes qui désignent le temps qui circule dans le zodiaque de la fatalité, où sont gravées les destinées.
Les pierres plantées et dressées représentent le ciel et la terre, qui se lient à la marche périodique du temps et à la force céleste qui entretient la végétation. Les 81 pierres comprennent le cercle entier de l’année et celui des effets qu’elle produit sur la terre. C’est un chant sur la nature et sur les forces bienfaisantes du soleil et de la lune. »Fabienne Versé et Serge Boÿer, sculpteurs